Par fred dj
Massif: Mont-Blanc.
Style: Alpinisme; goulotte.
Difficultés: D+; grade 3+; 900m de dénivelé; 500m dans la goulotte (200m pour nous); longue approche depuis la benne.
Altitude et orientation: 3648m et orientation nord-ouest.
Compagnon du jour: Pascal.
Cause du but: Sur-fréquentation.
Les conditions étant particulièrement médiocres en moyenne montagne; le bon plan consiste à monter en haute-altitude.
Le problème c'est que lorsque le jour de disponibilité est un dimanche et que c'est le premier week-end de grand beau temps depuis un moment; il fallait bien penser que nous ne serions pas seul à avoir la même idée.
Nos craintes se sont vérifiés à notre arrivé aux Grands-Montets lorsque même 1/2 heure avant l'ouverture, la foule est déjà là en train de faire la queue. Il y a de tout mais particulièrement pas mal de personnes avec des cordes.
Bon c'est pas grave, on va aller voir quand même...
De toute manière; rien que pour ce genre de vue, le déplacement n'est pas perdu.
Une fois au pied des premières goulottes, il y a déjà foule; 5 cordées en attente devant la Ravanel sans compter ceux qui grimpent et guère moins de monde à Clair Chazal. On décide alors d'aller au bout du Cirque d'Argentière,dans le vallon de Pré de Bar.
On traverse donc à flan sous les séracs pour rejoindre le glacier d'Argentière.
La magnifique face nord des Droites.
La nord-est des Courtes. Tout les couloirs raides du coin sont fréquentés par des skieurs. C'est assez impressionnant de voir des bouts de jeunes partir de la station avec leur skis larges et se lancer dans les pentes en grandes courbes.
Nous ce qui nous intéresse, ce sont les goulottes du fond du cirque.
Malheureusement il ne fallait pas rêver; il y avait aussi du monde dans la goulotte Petit Viking. (5 cordées)
En plus, la première visite en altitude de la saison se fait un peu sentir me concernant. C'est passé après 15 minutes de pause.
Pour la foule, on va commencer et voir après. Le passage de la rimaye est assez technique en mixte avec réta sur neige inconsistante.
Ensuite la longue pente de neige jusqu'au pied de la goulotte.
Et c'est parti pour une escalade en bonne glace et neige polystyrène.
Mais ce plaisir va être gâché par les cordées au dessus qui nous envoie de la glace, des pierres et un spindrift régulier comme je n'avais encore jamais connu. J'ai grimpé à l'aveugle tout en me faisant arrosé abondamment.
Sans oublier les bouts de glaçons qui tapent dans les mains. Une fois au relais j'ai dit à Pascal que ce n'était pas possible de grimper de cette façon.
La goulotte canalise tout ce qui vient au dessus.
Donc on tire les rappels les uns sur les autres, les cordes se croisent, se mêlent...un bazar sans nom comme l'a si bien dit un autre grimpeur.
Et le passage de la rimaye assez impressionnant. Deux, trois personnes ont eu l'occasion d'aller voir le trou d'assez près.
Ensuite on a pris un plaisir immense à skier sur le glacier dans une neige souvent poudreuse et parfois croûtée. Ensuite on se laisse glisser avec bonheur au milieu de tout ces hauts sommets.
Magnifiques couleurs de fin de journée.
Résumé:
Même si il fallait s'y attendre, ça a été insupportable de s'entasser les uns sur les autres du départ dans la benne au pied des rappels dans les goulottes.
J'ai eu un moment l'impression de me retrouver a Euro Disney devant choisir quelle attraction (goulotte) populaire découvrir en essayant de choisir celle avec le moins de file d'attente possible.
C'est pas grave pour cette journée qui s'est passé malgré tout dans un cadre fabuleux et un bon repérage pour revenir en semaine hors vacance scolaire. C'est prévue pour bientôt. Il n'y a plus qu'à trouver des dates...
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