Massif: Mont-Blanc.
Style: Alpinisme; course de neige.
Difficultés: PD-: 1200m de dénivelé; traversée du couloir du Goûter exposé aux chutes de pierres; quelques pas de deux équipé avec des cables lors de la montée à l'Aiguille
du Goûter.
Altitude et orientation: 4304m et orientation nord.
Compagnon du jour: Cédric.
Intérêt(1à5):3. (C'est à peine après le refuge du Goûter que la course devient jolie et ce jusqu'au sommet du Mont-Blanc; avant ce n'est pas intéressant)
Une fois n'est pas coutume; je vais faire un reportage avec surtout de la parlote et pas trop des photos. La course s'étant quasiment faite entièrement de nuit, ça n'a rien donner une fois sur le
pc. J'ai donc seulement quelques jolies paysages lors de la montée au refuge. En plus ce reportage va être axé sur l'échec en montagne.
Comme j'ai pu en parler sur c2c; l'objectif du départ était de faire le Mont-Blanc . Pour mon frère cela aurait été une première là-haut; pour moi la quatrième fois.
Je vais donc lui proposer l'itinéraire des 3 monts; mon préféré car le plus esthétique.En plus cette course est moins fréquentée par ce que j'appelle les "touristes de la montagne".
Le problème est que le refuge était plein à craquer et qu'il y avait une liste d'attente. Je ne parle même pas de celui du Goûter...
Je vais donc attendre le dernier moment et appeler celui de Tête Rousse où quelques places se sont libérées au dernier moment.

On va donc tout préparé. Je vais dire à mon frère est que le pus important est d'avoir un sac le plus léger possible et de garder seulement l'essentiel.
Nous voici dans le TMB avec un public varié. Il y avait des touristes venu profiter du paysage; des randonneurs et quelques alpinistes. Pendant la montée du petit train, on va parler de la façon
dont va se dérouler l'ascension. Je vais aussi lui dire que c'est loin d'être l'itinéraire qui représente le plus l'alpinisme en général.
Nous voilà au refuge. On va nous donner nos chambre. On va boire un coup pour patienter.
Cette fois j'ai pu faire la différence avec les refuges sauvages des Ecrins et la sur-fréquentation de ceux qui mènent au Mont-Blanc. On a un public très varié mais essentiellement
débutant en montagne (à part les guides) avec par contre un point en commun; l'ambition de faire le sommet le lendemain.
On va aller se coucher et cette fois je vais regretter mes petits refuges sauvages. Les gens vont parler; préparer leurs sacs comme ci il n'y avait qu'eux dans la chambre. Après un bon moment, les
gens vont finir par s'endormir et par la même occasion nous aussi; mais manque de chance c'est les retardataires qui vont prendre le relais. C'est reparti pour la préparation des sacs, les
bavardages comme ci ils étaient encore dans la salle des repas...

Après une nuit plus ou moins reposante; on va déjeuner. Des gens sont en train de dormir par terre dans la salle.
Il est 02h00 du matin, l'heure du départ.
On va commencer l'approche puis nous voici avant la traversée du couloir du Goûter. On va s'encorder puis je vais donner à Cédric les dernière recommandations. On va donc avancer le plus rapidement
possible mais le couloir va se mettre à parpiner juste avant que l'on arrive de l'autre coté. Les pierres vont passer au dessus de nos têtes et heureusement aucune ne nous touchera. A ce moment là
je suis en train de me dire qu'au retour avec la chaleur ça va être un grand moment.
On va continuer à monter ce couloir à un rythme tranquille pour arriver deux heure plus tard au refuge du Goûter.
Après avoir fait une petite pause, on va attaquer la partie intéressante de la course. Le sommet de l'Aiguille a été vite atteint. Rapidement on a croisé pleins de cordés en train de redescendre.
On c'est dit que c'était certainement des gens qui avaient coulé une bielle.
Très peu de temps après , on a effectivement eu droit à du vent. Pas très fort mais suffisamment pour refroidir.
J'ai regretté amèrement d'avoir réduit le matériel dans la sac au minimum et par conséquent de ne pas être suffisamment équipé pour pourvoir continuer dans ces conditions. Les cordés redescendant
se multiplièrent et j'ai fait le choix aussi de rebrousser chemin. J'ai été très déçu; par pour moi mais pour mon frère qui ne connaîtra pas son premier sommet du Mont-Blanc cette journée. Je ne me
fait aucun souci pour lui vu la forme qu'il a montré cette journée.
Le sentiment d'échec est terrible au moment où l'on perd du dénivelé tout évitant au maximum de regarder en arrière. J'ai même arrêté de prendre des photos ne voulant pas immortaliser ces
moments.

La descente de l'Aiguille du Goûter c'est faite en crampons à cause des conditions mixtes. Ça passe seulement en grosses mais j'ai préféré assurer pour mon frère qui n'a pas trop l'habitude de ce
style de terrain.
Une fois arrivé au couloir du Goûter; on a pas eu moyen de passer. Ça parpinais non stop. Au mieux on avait une petite douzaine de seconde pour passer; parfois moins.
Au bout d'une petite demie-heure, on a tenté une traversée éclaire mais j'ai vu un gros nuage de poussière dans le haut du couloir signifiant une grosse raffale de pierres. On a rebroussé
chemin au taquet et laissé passer l'éboulement. Plusieurs cordés (même avec guides) qui devaient monter au goûter ont rebroussé chemin en voyant les chutes de pierres non stop.
Au bout d'un moment j'ai convaincu mon frère de traverser au plus vite voyant une accalmie plus longue. On a traversé au taquet complet. Ça c'est bien passé.
On va finir notre journée par une descente tranquille au TMB en ayant pas un super souvenir de cette journée.
Résumer:
Trois échecs me concernant pour cette vn pourtant si simple techniquement. Je n'avais pas vraiment la motivation pour venir ici mais il a fallut que je me résigne vu
que le refuge des cosmique était complet. Je ne me souvenais plus pourquoi je n'aimait pas cet itinéraire et bien maintenant je sais. Je sais surtout qu'il y a très peu de chance que je
remette les pieds dans le coin.
L'itinéraire propose des paysages magnifiques après le refuge du Goûter mais c'est gâché par tout le reste: La sur-fréquentation par les "touristes des montagne", la monté inintéressante à
"l'Aiguille du Goûter", le sans gène des gens...
Je conseil à n'importe quelle personne étant déçu par le Mont-Blanc pour ces raisons de le tenter par ailleur.
C'est ce l'on va faire avec mon frèro dans l'automne ou à la fin de l'hiver. Et cette fois on va gravir le toit de l'Europe ensemble et vraiment profiter de nos efforts.
Ps: Une fois n'est pas coutume j'ai été très bavard sans photos; le prochain coup sera comme d'habitude...
Topo et conditions sur:
http://www.camptocamp.org/outings/183745/fr/dome-du-gouter-par-l-aiguille-du-gouter