Massif : Bauges.
Style : Ski de randonnée. (pente raide)
Altitude et orientation : 2197m et orientation sud-ouest.
Difficultés:
Intérêt (1 à 5): 4.
Compagnon du jour: Christophe et Chaussette sa chienne.
Date de la sortie: 3 janvier 2009.
Topo: ici.
Les rendez-vous familiaux et la bonne crève que m'a généreusement transmis mon frère ne me permettront pas de réaliser le programme prévu des vacances. Hier j'ai manqué une très belle sortie au Buet!!!
La santé allant bien mieux, j'ai passé plusieurs coups de téléphone à Christophe.
J'avais envie de pentes raides ou de gros dénivelés mais il fallait trouver un endroit pouvant satisfaire nos ambitions.
Christophe m'a proposé de prendre le risque d'aller faire ce couloir sans savoir ce que nous allions trouver. Très partant car cela faisait un moment que je voulait skier ce "Pécloz".
Au pire on pourra se rabattre sur les sommets alentours...
La Chapelle de Bellevaux s'atteint après une approche plus ou moins longue en fonction du véhicule ou des pneus utilisés. La route est faisable jusqu'au virage au bout de la route; nous on c'est arrêté un peu avant ce qui nous a fait perdre vingt minutes environ.
Le bas du vallon est exposé à de monstrueuses avalanches en cas de nivologie défavorable. La largeur du vallon et toute ça profondeur est occupé par la neige en cas de forte précipitations. Il n'y a cas aller voir en ce moment alors que l'enneigement n'a pas été abondant et la taille de la coulée.
Vers 1500m environ, nous avons passé le plafond nuageux et découvert notre sommet. En voyant les conditions de loin je suis devenu tout à coup pessimiste quand à la possibilité de tenir notre objectif vu le manque de neige...
Pendant l'approche quelques traversées nécessiteront l'usage des couteaux comme dans le passage délicat ci-dessus.
Le "Vallon de Bellevaux" (le versant nord du "Beau Mollard " et de la "Pointe des Arlicot") avait l'air en très bonne condition. Au retour on a vue de jolies traces de godilles à partir du sommet du col que l'on devine au fond.
Mon scepticisme quand aux possibilités de trouver de la neige dans le couloir va grandir à l'approche du couloir; Christophe comme d'habitude est resté très optimiste.
Le Mont d'Armenaz.
Bon et bien c'est parti, on va aller voir tout ça.
Finalement plus haut le couloir va vraiment se dévoiler et on va découvrir que c'est pas si mal que ça au niveau enneigement.
Au rétrécissement on a chaussé les crampons et mis les skis sur le dos.
Lors de l'ascension on a tâté le terrain en vue de la descente plus tard; pour le moment la neige est encore bien gelée.
Plus haut dans le couloir.
Ambiance...
Lors de notre ascension nous avons croisé le regard d'espions à quatre pattes qui se sont certainement demandés ce que peuvent bien faire ces bipèdes avec tout cet acier alors qu'il suffit de sauter de pierres en pierres et de traverser tranquillement le couloir.
La sortie du couloir est toute proche.
Sommet du couloir.
En option mais intéressante, l'arête sommitale.
Christophe sur l'arête sommitale.
Christophe au sommet. Le "Mont d'Armenaz" derrière lui n'avait pas l'air skiable (cailloux apparents); les quelques skieurs que l'on a vu sont partis du col.
Il ne faut pas compter descendre la face sud du Pécloz pas du tout en condition; de l'herbe et des cailloux de partout.
Sommet toujours.
Très beau panorama.
Nous avons attendu deux heures que le couloir décaille. Nous avons croisé en descendant un autre skieur qui allait tranquillement attaquer le couloir après nous.
Et c'est parti!!! Christophe a vite trouvé ses sensations et enchaîné les virages dans cette excellente transfo.
Virage sauté.
Me concernant, il a fallu que je reprenne l'habitude de ces virage sautés. Le premier virage raté peut accélérer grandement la descente... Les premiers virages éteint tendus mais ensuite ce fut que du bonheur.
Les dernières sections raides et c'est déjà fini.
Le couloir que l'on ne voyait pas ce matin à cause du brouillard. Il est maintenant évident; c'est le seul point de neige au milieu des rochers et de l'herbe.
Résumer :
Magnifique sortie. Le pari fut gagnant; comme quoi il faut pas toujours attendre les comptes rendus pour tenter les courses. Autant dire que cette solitude et ces conditions optimales nous feront gardé un excellent souvenir de cette journée.
Attention pour les suivants ce ne sera pas aussi bon à moins d'attendre les prochaines chutes de neige. On est quand même trois à être passé dans ce couloir étroit.
Je crois que cette fois la saison et bien partie...