Par fred dj
Massif: Mont-Blanc.
Style: Alpinisme; goulotte.
Difficultés:
Altitude et orientation: 3800m et 4248m si sortie au sommet; orientation Est.
compagnon du jour: Christophe.
Intérêt (1 à 5): 4.
Date de la sortie: 04 avril 2009.
Topo: ici.
Le Mont-Blanc du Tacul fait parti des sommets que j'ai le plus fréquenté; les possibilités d'itinéraires sont multiples et variés. L'approche à ski avec une première benne et la descente de la vallée blanche ensuite s'ajoutent au plaisir de la course; malheureusement la fréquentation du lieu est parfois insupportable.
Cette fois c'est dans la goulotte Gabarrou-Albinoni que l'on va traîner nos pioches...
Christophe en fini avec la phase de préparation. Il ne faut absolument rien oublier.
Nous sommes partis d'Annecy à 05h30 pour être sur d'avoir la première benne; pour le moment on est optimiste vu le peu de voiture sur la parking.
Malheureusement déjà une vingtaine de personnes attendent à la caisse à notre arrivée. De plus beaucoup des groupes ont réservé; nous avons réussi à prendre seulement la troisième benne. C'est vrai que c'est pénible à la longue de courir pour être les premiers.
Mais une fois au sommet de l'Aiguille du Midi on oublie vite la foule pour profiter d'un paysage grandiose à l'image de celui-ci.
L'arête tracée large a été vite descendu.
Voilà notre voie; l'itinéraire commence par une pente de neige. Notre goulotte est celle de gauche; à droite c'est la Modica Noury.
L'approche s'est faite rapidement à ski. En arrivant au pied nous avons laissé quelques affaires et mis les peaux pour approcher au plus près de la rimaye. Nous avons été un peu lent à se préparer, du coup on c'est fait doubler par tout le monde.
La rimaye est passée sans problème au milieu.
La pente d'accès à la goulotte fut rapidement gravie; elle n'est pas trop raide; il y a juste un petit ressaut en glace à 70°.
Départ de la goulotte.
Christophe à la sortie de L2.
Nous avons doublé rapidement deux cordés plus lentes et pu grimper seul; les deux cordés devant nous ayant pris de l'avance.
Christophe dans L4. (le crux)
Les conditions dans la goulotte étaient bonnes, en général de la bonne glace. Mais parfois elle était un peu fine et il fallait donner des petits coups de piolet; ces passages m'auront donné quelques émotions.
C'est la longueur la plus intéressante et la plus encaissée. La neige était polystyrène et parfois sans consistance. Il fallait se contenter de crocheter dans les passages mixtes.
Nous voici au sommet de la goulotte. La sortie au Tacul est possible à partir d'ici. Pour cela il faut terminer de monter cette pente de neige puis retrouver plus haut l'arête sommitale.
Après c'est parti pour les interminables rappels. On avait deux brins de 60m et je pense que c'est très recommandé pour cette course.
En descendant on a vu un hélico du PGHM poser un médecin puis ensuite récupérer une personne au pied de la rimaye; j'espère qu'il n'y a rien de grave.
Le super couloir; conditions; on a vu des traces au pied.
Après les rappels, on c'est se dirigé vers notre sac poubelle rempli d'affaires inutiles pour la goulotte. (couteaux; altimètre pelle; sonde...) Malheureusement des voleurs se sont servis. On avait oublié que les gens malhonnêtes ne sont pas seulement dans la vallée.
Passage sous la Dent du Requin.
Vers 17h00 on a attaqué la descente de la Vallée Blanche. Nous avons pu profiter de ce paysage grandiose tout seul.
Les conditions ont été bonne jusqu'au Montenvers. Nous avons skié une neige poudreuse ou transfo; parfois un peu verglacée mais pas gênant sur ce style de descente où il vaut mieux avoir une neige dure pour se laisser glisser. Attention certaines crevasses commencent à s'ouvrir; on a été obligé de faire un saut.
L'effort n'est pas complètement fini après la Vallée Blanche; il faut se payer la monté à la Cabane des Mottets où nous sommes actuellement.
Ensuite se fut une séance de chaussage, déchaussage qu'il a fallu enchaîner pour rejoindre Chamonix à cause du faible enneigement.
La descente après le Montenvers n'était pas en bonne condition. Nous avons skié sur des langues de neige; il a fallu faire attention et ne pas aller trop vite sous peine de massacrer ses skis.
Retour au parking au tout début de la nuit avec une bonne journée dans les pattes.
Résumer :
Très jolie goulotte qui mérite son succès. L'approche et le retour se font tout confort à ski ce qui rend possible l'ascension sur une journée. L'itinéraire est intéressant; les longueurs variées. la sortie au sommet doit être vraiment un plus.
La descente de la Vallée Blanche même si elle parait un peu longue nous offre un paysage unique.
A faire absolument.
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